Bien que j'ai l'impression d'approcher du but un peu plus chaque jour (i.e. avec un bac, habituellement, dans ta tête, tu te dis que tu vas travailler ensuite), je ne sais toujours pas ce que je veux faire de ma vie.
Quand j'étais petite, je voulais être coiffeuse, parce que je trouvais ça cool faire des tresses. Ensuite, comme toutes les petites filles, j'ai voulu être chanteuse ou comédienne. Plus grande, c'était artiste de cirque et cascadeuse dans les films. Au secondaire, j'ai pensé devenir scientifique (ce qui, dans ma tête, se résumait à faire de très longues études, porter un sarrau blanc et jouer avec des éprouvettes), cinéaste, publiciste, physiothérapeute, danseuse, organisatrice d'événements, journaliste, professeure de français langue seconde, traductrice. Bref, beaucoup trop de choix, qui changeaient beaucoup trop souvent. Mais de mon enfance à aujourd'hui certains de mes centres d'intérêts ont gardé une place importante. J'aime écrire, raconter des histoires, les voir dans ma tête, les jouer avec des personnages; travailler avec des gens, organiser des activités pour ceux que j'aime, faire des listes, tout coordonner...
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Quand vous allez au cinéma, restez-vous pour le générique? Moi, toujours, et depuis toujours. Adolescente, je ne restais pas pour écouter la chason thème de la fin, comme mes amis, mais pour lire le gnérique. J'aimais voir les différents postes occupés, les noms des acteurs et des artisans, de ceux qui passaient un peu dans l'ombre. Je savais qu'un film nécessitait beaucoup de travail et une très large palette de travailleurs. Je me disais qu'il était important de rester, pour pouvoir leur "rendre hommage", leur dire merci pour leur travail. Je me souviens encore descendre les escaliers lentement, sans jamais quitter des yeux l'écran. Puis, je traversais la salle encore plus lentement. Je me plantais en plein centre, levais les yeux vers l'immence écran, puis lisais en silence, un sourire aux lèvres. Je me sentais si petite, j'avais l'impression d'être envahie, voire même enlacée par l'écran. Puis chaque fois, je me disais qu'un jour, mon nom allait être sur un de ces écrans. Quelques fois comme actrice, puis comme réalisatrice, assistante à la réalisation, stunt double, makeup and hair designer, costume designer, chorégraphe, scénariste. Peu importe comment, mon nom y serait.
Mais bon, le côté rationnel l'emporte toujours un peu, alors je me dis que c'est un milieu dans lequel il est impossible de percer. Que je dois continuer mes études, dans mon droit créneau, au lieu de suivre ce chemin sinueux qui revient toujours me voir. Parce que les études c'est important, même si, moi aussi, j'avais envie d'aller suivre des cours de danse à New York pour 6 mois...
Mercredi soir, je suis allée au cinéma avec un ami. On est allé voir Entre nous et nulle part, un film de Anh Minh Truong, un réalisateur de Sherbrooke. À la fin, je suis restée un peu pour lire le générique. Comme un coup de foudre, j'ai eu la même sensation que j'éprouvais avant. La salle était plus petite; moi, plus grande, mais le sentiment de rêve, de bien-être et de caresse était le même. J'y ai vu les noms de certaines personnes que je connaissais. Soudainement, l'idée de savoir que mon nom s'y trouverait un jour me semblait un peu plus probable.
Au bureau à l'UdeS, lors de mon stage, on m'a donné un projet que j'ai monté de toutes pièces et que je mettrai à terme bientôt: Les minutes savantes. De la recherche, de l'écriture, de la vulgarisation scientifique, un scénario, des personnages, de la mise en scène. Ostie, j'aime ça! J'ai rien d'autre à dire que ça! J'ai créé quelque chose de concret, de complet, et on va le présenter dans le cadre d'un colloque. Je me sens bien, je me sens à ma place, j'aime ce que je fais. C'est rien d'extraordinaire, mais ça vient simplement confirmer un peu plus chaque jour qu'écrire des communiqués de presse, c'est peut-être pas pour moi, finalement!
Vous dire ce que je ferai dans quelques années, c'est encore impossible... mais ce que je peux assurer, c'est que... quand je serai grande, je serai heureuse!
1 commentaire:
Dans Jack, célèbre film avec Robbin Williams, il disait un moment donné ''Quand je serai grand, je veux être vivant''. J'en pleure à chaque fois.
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