jeudi 30 avril 2009

Sweet dreams

Encore une fois, je me dois de reporter ici ce que coloc à écrit là-bas.

Un superbe vidéoclip de Oren Lavie, un artiste que je viens tout juste de découvrir, mais qui, je le sens, deviendra vite un préféré dans ma liste! Très original, mais surtout très bien travaillé! Ça donne envie de rêver!



Puis un peu plus loin, j'ai trouvé sur Youtube un petit film mignon tout plein avec des sucreries et des légumes. Quelque peu dérangeant vers la fin par contre. Muffin et courge, c'est tout ce que je vous dirai...

On joue au couteau et on peut partager le même lit

J'ai souvent en tête nos après-midis passés ensemble, à flâner au parc. Toi qui me joue de la guitare, moi qui t'écoute, couchée sur tes cuisses. Tu nous promettais une belle vie. Tu m'aurais donné la lune, le soleil... tous les astres, même! Je sais pu trop, en fait. Tu m'avais dit qu'on irait au bout du monde, que rien ne nous arrêterait. Nous serions libres, sans personne pour nous retenir. Tu m'avais dit que tu ferais tout pour moi, et c'était la même chose de mon côté. Je pense à nos projets de voyage... pourquoi les repousses-tu depuis si longtemps? Pourquoi devons nous rester ici?

Ce matin, couchée sur le dos, je repensais à tout cela; je pensais surtout à toi et à quel point je t'aime. Et pendant qu'il s'élançait pour la dernière fois, il relacha un cri de soulagement. Il avait terminé. Il s'était vidé, un air satisfait au visage. En me relevant, la flaque de sperme qu'il avait laissé entre mes seins a lentement coulé vers mon nombril.

Il est étendu de tout son long sur le lit et semble avoir oublié ma présence. Puis il se penche et me lance une serviette. "Tiens, tu t'essuieras. J'ai laissé l'argent sur la table. Tu fermeras la porte en partant, aussi." C'est tout.

Je suis assise au pied du lit, nue, vide, morte. J'ai froid. J'ai envie de pleurer, mais je n'en ai plus la force. Je fixe mes pieds, recroquevillée sur moi-même. Le rouge sur mes orteilles me fait penser à du sang. Le sang, lui, me fait penser à toi. Si seulement j'avais pu arriver un peu plus tôt, cette journée-là...

Je me rhabille en silence pendant qu'il s'endort. Je prends les billets sur la table de cuisine. J'ai mal au coeur, je tremble. On pourra manger ce soir, c'est ça l'important. Je t'aime tellement.

L'inspiration du moment: Corbeau - Coeur de pirate

mercredi 29 avril 2009

Petite annonce

Les Mille feux recherchent des textes ainsi que des metteurs en scène pour la saison 2009-2010.

Étudiants de Sherbrooke, manifestez-vous!

Et pour ceux qui aimeraient jouer, nous reprenons le tout dès septembre.

mardi 28 avril 2009

Savoir lire l'amour...

Je l'ai trouvé sur le blog de coloc, et je suis tout simplement tombée amoureuse!
Je n'ai pas pu résister à vous en faire part.

Du coup, on voit que l'amour, ça n'a pas d'âge... et que les problèmes du genre, ben, on en a tous!

Moi, j'le marirais bien, lui! Pas vous?

Comment s'amuser entre amis une soir de fin de session?

Essayez un rapport de 30 pages pour le cours d'analyse de l'information télévisée... plaisir garanti! Encore plus si votre sujet est: "les nouvelles liées à la météorologie dans les bulletins de nouvelles de Montréal" et que vous avez un gros 16 nouvelles à analyser...sur 961.

Quatre ordinateurs portables sur une table ronde, quatre jeunes adultes autour, de la pizza, de la crème glacée, un capuccino glacé, des cigares de filles. Avoir des boutons dans la face, on pourrait avoir l'air d'une gang d'ado pré-pubaires en train de faire un LAN.

Are we humain, or are we chacaux?

lundi 27 avril 2009

When you wish upon a star... the final...ou bien the beginning?

Lundi matin, 8 h 00.

"Elle va m'appeler dans une heure... ok, je dois vraiment sortir du lit!"

J'ai passé la soirée à étudier leur site Internet. J'ai pris des notes, j'ai fait une liste (eh oui! encore une) de questions que j'aurais à leur poser, en plus d'une autre avec mes qualités, mes défauts, mes aptitudes, mes valeurs, les leurs, mes goûts musicaux, ma couleur préférée, mon top 10 de leurs meilleurs films, le nom de mon poisson rouge si j'en avais un, mon top cinq de ce que je mange pour déjeuner et les arguments pour et contre le fait que je mange du tofu et que je déteste la bière blonde, mais adore la noire. Bref, tout ce qui serait susceptible à être une réponse à l'une de leur question.

Voilà près d'une heure que je tourne et me retourne dans mes draps douillets. Je me lève enfin. C'est assez frisquet dehors, mais je sens qu'il va faire beau, aujourd'hui! Allez hop! À la douche. Dans le temps de le dire, j'étais prête, devant mon ordinateur, à préparer quelques dernières listes. J'apprend par coeur la liste de mon top 10 de films, en ordre d'importance, chronologique et alphabétique; en français et en anglais... on sait jamais!

8h45.
Oh! On dirait que le temps fait exprès d'avancer lentement! Je dois encore attendre 15 minutes! C'est une éternitééééé!

8h58.
J'ai le téléphone dans les mains depuis au moins 5 minutes. Je ne bronche pas. J'attends en le fixant fermement des yeux, comme si le moindre clignotement de paupière me ferait manquer l'appel!

9h00.
Ok! C'est maintenant! Go! Je suis prête! Posez-les vos questions! Je connais la vie d'Arielle et de Pocahontas par coeur; Minnie, c'est ma best friend! Shoot!

9h01.
Ça n'a pas sonné! Elle m'avait pourtant dit cette heure! 15 h à Paris, donc 9 h au Québec. Oh non! Il est trop tard! Elle m'a oublié! Peut-être que c'est à cause du changement d'heure. Ils ont pas changé l'heure en même temps que nous? Ben non, c'était en même temps... Je m'inquiète pour rien! Elle m'avait dit 15h ou 16h. J'avais confirmé 15h. Peut-être qu'elle n'a pas eu mon courriel...Oh non! Un autre courriel perdu dans le vide du web! Merde! Je vais lui écrire. Non! Je vais attendre jusqu'à 10h00, on sait jamais! Ah non! C'est pas vrai, je peux pas attendre une heure! Je vais l'appeler! Je peux pas l'appeler, ça va me coûter au moins 90$ de longue distance!

9h03.
Ça sonne! Enfin, ça sonne! Ok, laisse sonner au moins deux coups...aie pas l'air pressée... Mais qu'est-ce que je dis là! C'est pas un retour de date avec un mec... t'as pas à faire ton indépendante! Vite, répond! Tout d'un coup qu'elle raccroche avant!

9h03 et 12 secondes

-Oui allo?
-Oui, est-ce que je pourrais parler à Marie-Claire?
-Oui, c'est bien moi.

*** Et là je vous épargne notre 2 minutes de small talk sur l'heure qu'il est ici et la température qu'il fait...***

-Alors, pour le travail, il serait important que tu aies un visa vacances-travail. As-tu commencé à chercher les informations sur où en trouver un?

-Euh... non... j'attendais d'avoir l'entretien avec vous avant de me lancer dans ces recherches... (Mais pourquoi elle me parle de ça? Elle ne m'a même pas proposé des postes encore, et elle me parle déjà de visa?!)

*** Et le temps avance encore, on parle dudit visa, de nos définitions du mot stagiaire.***

-Donc tu comprends, le visa, c'est très important...
-Mais, on vous a dit que c'était pour un emploi en communication, non?

Alors voilà! Enfin, elle m'explique les tâches qui me seraient proposées. J'ai ma liste d'aptitudes dans les mains, j'attends LA question sur le pourquoi du comment de mon intérêt... Encore rien!

On continue de parler de l'emploi, je propose certains projets qui m'intéresseraient. J'attends toujours le moment où elle me demandera le nom de jeune fille de Daisy Duck, ou bien ce que sont devenus Lumière et Big Ben...mais c'est encore à zéro à ce niveau.

-Parfait. Alors je contacte mon coordonateur de stage aujourd'hui et vous reviens avec les informations sur le visa. Pour les prochaines étapes, est-ce que je devrai passer une autre entrevue, quelque chose?
-Pour l'entrevue et bien tu en as déja fait une avec Monsieur Delcourt quand vous vous êtes rencontrés. Donc on verra ensuite quel poste on pourra t'offrir. Alors, donne-moi des nouvelles dès que tu as les informations pour ton visa. Au revoir.
-Euh....oui...merci. Au revoir.

9h20.
Je raccroche. Je respire. Je réfléchi.
Bon, pas de questions sur pourquoi je préfère le mauve au orange, ni aucune sur pourquoi l'environnement me tient à coeur, et encore moins pourquoi Les mighty Ducks sont au rang au dessus de Toy Story..."Pas besoin de faire une entrevue"? "Nous verrons quel projet vous sera assigné"? (Et mes listes, alors!?)

Euh... j'ai tu, comme qui dirait, une job à EuroDisney pour l'été prochain, moi, là?!

dimanche 26 avril 2009

When you wish upon a star...

C'est demain le grand jour!
Oui oui, déjà demain! Ou plutôt, aujourd'hui...
Je serai debout dans quelques heures, assise près du téléphone, à attendre la sonnerie de 9h00.
Entrevue avec Disney.
EN-TRE-VUE-A-VEC-DIS-NEY! À PARIS!

En ce moment, je suis aussi calme qu'un enfant de 5 ans qui s'apprête à déballer ses cadeaux de Noël!

On touche du bois, on verra à 9h30!

jeudi 23 avril 2009

Pick your top five....

Je suis partie ce matin le coeur gros...

Rien n'arrive pour rien.

Je l'ai probablement dit plusieurs fois... je ne crois pas vraiment au destin, mais je crois cependant que quand une chose arrive, c'est parce qu'il y en a une autre de meilleur qui nous attend ailleurs. Il faut voir du bon dans tout ce qui nous arrive. C'est dur à accepter, mais c'est ce qui nous rend plus fort.

Je suis en train de trouver ma voie... je ne sais pas encore où elle me guidera, mais je trace mon chemin, toujours un peu plus chaque jour...

Il y a cette route, vascillante, qui revient toujours me voir. Je me dis qu'il est improbable que je la prenne un jour. Il me faut la route droite, la concrète, même si, bien souvent, l'autre me semble plus attrayante... et si j'y allais... non, impossible!

Ce soir, je suis revenue plus légère, puis, pour la première fois depuis bien des semaines, j'ai eu un high... je sais pas trop comment décrire... je me sentais vivante, pleine d'énergie. J'avais un poids de moins sur les épaules. Un énorme poids... même si, en même temps, je l'aimais ce poids. Je n'ai simplement pas su le tenir adéquatement, je n'ai pas su comment bien le prendre.

J'ai écouté High Fidelity ce soir. J'ai eu l'impression de vivre exactement ce que ressentait le personnage de John Cusak... sauf que pour moi, ce n'était pas une peine d'amour...

Je suis allée respirer l'air dehors. J'ai levé les yeux au ciel, puis jai regardé les étoiles. Ça faisait très longtemps que j'avais fait ça. Je décroche, je pense, je rêve. Puis je regarde ces acteurs, ces chanteurs et ces musiciens; ces réalisateurs et ces écrivains; ces danseurs et ces photographes. Puis je me demande, pourquoi pas moi? Est-ce qu'il y aurait une place pour moi dans tout ça? Pourquoi pas? La réponse: la peur, l'insécurité. Mais en même temps, je sais que je suis capable de foncer... simplement, comment?

Cette année, j'ai appris que je n'étais pas une superwoman... c'est mon numéro 1.

Et vous, c'est quoi votre top cinq des plus grosses déceptions?


L'inspiration du moment: Night Cab - Tina Dico

mardi 21 avril 2009

Do ré mi...

Aujourd'hui, j'ai été capable d'écouter du Cat Stevens sans pleurer. Parce que Father and Son me faisait encore penser à ma gang de Bishop's... ça fait plus de 5 ans, mais quand même, cette chanson me fait revivre plein de souvenirs. Elle me rend émotive, comme on dit (mais pas le "émotive" dans le sens de moi, après quelques bières, un soir de représentation, qui danse sa vie devant tous les comédiens de patchwork sur le plancher sale du Téléphone rouge...)

Ça me fait penser à ces soirées, dans la chambre d'un ami, guitares à la main, tout le monde qui chante, moi qui traduit I lost my baby en anglais, parce qu'on a pas le droit de parler en français...Du piano dans le coin de la chambre, que j'osais à peine toucher.

Puis je me dit que, bien que la musique soit présente dans ma vie tous les jours, il me manque quelque chose. Le plaisir de jouer. Alors je me jure que oui, cet été, je vais prendre du temps pour jouer. Je veut apprendre à jouer de la guitare, pour vrai cette fois-ci, je veux continuer à jouer du djembé, mais surtout, je veux retrouver mon clavier. Je veux retrouver cette sensation des doigts sur les touches, du do-ré-mi bien orchestré.

Oui, cet été, promis juré, j'vais jouer du clavier... et pas celui de mon ordinateur

lundi 20 avril 2009

Love actually

L'amour est partout autour de nous.

C'est pas moi qui l'a dit, c'est Hugh Grant dans Love actually.
Dans le but de me remonter le moral, mon père m'avait demandé d'apporter ce film dans la maison familiale samedi dernier.

"C'est un feel-good movie", qu'il m'avait dit. Quand même assez surprenant, puisque je le classe plutôt dans la catégorie "bon chickflick", et que mon père, les chickflicks, il les aime uniquement quand on y voit des ninjas. Peu importe...

Bien souvent, ont dit qu'une image vaut mille mots. Perso, je crois qu'une image, accompagnée de mots bien choisis, vaut tous les remèdes de la Terre. J'adore ce film, principalement pour cette raison. On peut être complètement détruit, la minute et quelques du début fait toujours sourire.


C'est simple, mais c'est vrai. Et l'amour, c'est un peu la même chose; simple et vrai. Bien souvent, c'est nous qui le rendons si compliqué. Il peut être sévère, ou plus doux, caché ou bien jamais avoué, acquis ou bien volé. Un ami, un frère, un père, une mère, une amie, une cousine... de l'amour, tout le monde en a, tout le monde en donne. Chacun à sa façon. C'est peut-être pas si facile à voir au début, mais après que la poussière ait retombé, on comprend un peu plus...

L'important, c'est de ne pas s'oublier, dans tout ça...

dimanche 19 avril 2009

Ewan Eroy

Voici le résultat d'un petit jeu avec MM:

Écrire en 30 minutes, chacune de notre côté, un texte comprenant un nom de personne, un lieu et quelques mots ciblés au hasard.
Pour ce premier essai, voilà notre liste:
-blanchir, incomparable, brouillard, influenza
-Alan B McElroy
-Le Compté de Muskegon.

*****

C'était à la bibliothèque municipale, un dimanche après-midi des plus normaux, comme tous les autres dimanches après-midi à Muskegon. Un épais brouillard couvrait le lac, il restait encore un peu de neige dans les rues. Les gens étaient encore en hibernation, enfouis sous leurs couvertures chaudes.

Moi, j'étais la seule qui sortait à cette température. Mon boulot à la bibliothèque me permettait d'étudier tranquillement, puis de farfouiller dans les livres de voyage.

Il me sortit de mon livre assez rapidement. Disons qu'apprendre comment blanchir des pommes de terres n'était pas l'activité la plus passionnante.

-Alan. B McElroy, m'avait-il simplememt dit.

J'ai levé la tête, et suis restée devant lui, la bouche ouverte, sans rien dire. Il était d'une incomparable beauté... Je tendis alors la main vers lui, en lui répondant d'un timide "Jedy, Jedy Thombson". Affligée de l'influenza depuis 2 jours, j'avais encore du mal a bien parler!

-Pardon? Euh non... je voulais savoir si vous aviez un livre sur Alan B. McElroy. Le réalisateur, vous savez...

-Ah, oui, lui avais-je répondu en hochant incessement la tête.

En fait, je n'avais aucune idée de qui il parlait.

-Alors?
-Alors quoi?
-Ben, vous en avez un?
-Un quoi?
-Un livre! Sur McElroy...
-Ah oui! Euh, enfin, non, je veux dire... pas présentement.... Mais vous pouvez le réserver si vous voulez.... Vous n'avez qu'à remplir le formulaire ici.

Exaspéré, il me remis le formulaire.
-Merci, Monsieur Ewan, je vous apellerai dès qu'il sera rentré.

Puis il reparti, comme il était arrivé.
Waa! Je savais maintenant son nom et en plus j'avais son numéro! Il ne me restait plus qu'à trouver un livre sur son fameux Eroy machin et l'acheter!

samedi 18 avril 2009

Le plus fort, c'est mon père

30 janvier 1992. Vers les 18 h . 5 ans et un peu plus qu'et demi.

Je viens d'avoir un petit frère. Papa et moi on mange au Nickel's. J'ai fini de manger, j'ai envie. Papa m'amène aux toilettes. Au lavabo, je me blottie contre lui.

-Papa, t'es le papa le plus chaud du monde... pis moi, je suis la p'tite fille la plus froide du monde.

******

18 avril 2009. 17 h 57. 22 ans moins quelques jours.

J'ai eu une semaine plutôt éprouvante. J'ai le cerveau qui baigne dans la morve de rhume depuis 4 jours. Hier, j'ai touché le fond... j'allais éclater... j'ai éclaté. Quand ça va mal, même si je suis "une adulte", j'ai besoin qu'on s'occupe de moi. Dans ce temps-là, un coup de fil aux unités parentales fait toujours du bien! Mais là, un appel longue distance, ce n'était pas assez...

Je l'engeule, je pleure, je lui dit qu'il ne comprend rien, et malgré tout ça, mon papa reste calme au téléphone.

-Je m'en viens te chercher.
-Ben là! Fais pas 4 heures de char aller-retour juste pour moi!
-Ben t'es ma fille...
-Pis ça...

** 1 minute de mouchage plus tard**

-Veux-tu que je vienne te chercher?
-Oui, *sniff* siteplè!

*****

18 avril 2009. 22 h 30. "22 ans moins quelques jours" très fragile, presque aussi vulnérable que "5 ans et un peu plus qu'et demi".

Je viens de réaliser qu'on est jamais vraiment adulte... qu'on restera pour toujours les enfants de nos parents. Et c'est bien comme ça, en fait!

lundi 13 avril 2009

I was just thinking

Je m'ennuie des pluies chaudes d'été, à marcher sans se questionner,
de ces baisers volés juste avant de quitter,
de ces regards qui veulent tout dire,
de la paresse d'un samedi matin,
d'un après-midi au parc, à lire, adossée sur un arbre,
de ces doigts qui s'entrelacent subtilement, sans que personne ne le sache,
de ces baisers passionnés,
d'un vendredi soir autour du feu,
de ces discussions sur la vie, jusqu'aux petites heures du matin,
d'une épaule, lorsque j'en avais besoin,
d'avoir confiance...

Je m'ennuie de tout, mais je m'ennuie pas tant

L'inspiration du moment: I was just thinking - Teitur

dimanche 12 avril 2009

Horloge bio... dégradable

Je devrais travailler, je suis pas capable.

Je pourrais aller me coucher, j'en ai pas envie.

Déjà la fin de la session. C'est drôle, tout va si vite. J'me disais l'autre jour que, si je n'étais jamais partie, je serais probablament encore avec lui.

Je finirais à l'instant même un bac dans une université que j'aimais pas tant. Je serais théoriquement traductrice, ou bien, avec de la chance, j'aurais pu finir mes cours de LSQ et aller faire mon certificat en interprétation visuelle.

Je vendrais encore du linge de sport et des sacs de couchage à des voyageurs qui partiraient aux quatre coins du monde, et avec qui je parlerais pendant des heures de mes voyages en Europe.

Je sortirais pas à Montréal, parce que trop paresseuse de traverser le pont en soirée, et déjà blasée d'avoir passée la semaine dans le métro en direction de Guy-Concordia.

J'irais prendre des marches à l'ile des Moulins, j'écouterais un film le vendredi soir et Tout le monde en parle le dimanche. On irait au biodôme et à l'insectarium, seulement quand il aurait des billets gratuits.

Je continuerais peut-être à danser.

Finalement, je suis bien contente d'être où je suis. Peut-être que mon ancienne future vie n'aurait pas vraiment été comme ça, mais j'aime croire que oui. Ça me permet d'apprécier encore plus ma vie régionale.

Poetry is no place for a heart that's a whore

J'en avais assez d'attendre. Dehors, il faisait de plus en plus froid.

J'avais envie de pisser et, pour faire exprès (ça aurait pas pu tomber une autre fois?), ma cigarette ne semblait pas vouloir se terminer. Je l'ai laissé à Judith, mais elle me l'a échappée dessus en voulant la prendre Elle m'a brulé le doigt, maudite conne.

J'en avait plus qu'assez d'attendre après toi. Je voulais qu'on parte.

Je suis entrée dans le bar. Mes lunettes se sont embuées, je voyais rien. Chaque fois, c'est toujours la même histoire. Je dois les enlever, il fait noir, je suis à moitié aveugle, j'essaie de déboutonner mon manteau sans perdre mon sac à main. C'est toujours à ce moment là qu'un membre de l'Association de cro-magnon recule et me rentre dedans, tout en prenant bien le soin de déverser la moitié de sa bière sur moi. Le pire, c'est qu'il ne s'en est même pas rendu compte. Mais quand j'y pense, j'me dit que c'est préférable à la fois où Jean-François avait essayé d'essuyer mon décolleté avec sa main...

Je réussis tant bien que mal à me frayer un chemin vers les toilettes. J'apperçois derrière la gang, debout sur la table de pool, a essayer de gagner la bouteille de champagne cheap que le DJ veut donner à celle qui aura le moins d'inhibition. J'ai un goût de vomi dans la bouche qui remonte.

Quand je suis arrivée devant toi, y'avait Karine pendue à ton cou, qui te lichait le fond des amygdales. Et toi, tu te laissais faire, parce que t'étaits trop saoul pour t'en rendre compte, parce que tout le monde le faisait autour, pis parce que, dans le fond, c'tait juste un jeu.

Mon envie de pisser a disparu à ce moment-là. J'ai rapidement rebroussé chemin.

J'ai croisé Jean-François en sortant. Il m'a offert de partager un taxi ensemble. Je l'aime pas trop, lui, mais j'aimais encore moins ce bar.
******

J'ai pas dormi de la nuit. À 4 h 47, je me suis levée, j'ai ramassé mes vêtements et me suis rhabillée. Je me sentais sale, je suis partie à pied.

Quand je suis revenue à la maison, tu dormais sur le divan. Tu portais encore ton manteau et tes souliers.... mais y'avait pas de traces de Karine...
Je crois que, finalement, j'aurais du attendre...

mardi 7 avril 2009

You get me

Dis-le-moi. Jure-le-moi.
Fais tout ce qui t'es possible de faire.
Aide-moi à t'oublier, ou du moins, à ne pas penser à toi.
Cesse d'être celui à qui je pense en me couchant, à qui je rêve en dormant.
Cesse d'être celui avec qui j'aimerais me réveiller tous les matins.

Parce que jamais je n'ai été aussi bien. Jamais, je n'ai eu un ami comme toi.
Qui me comprend sans que ne dise un mot. Qui me complète lorsque je les oublie.
Qui reste là, sans que rien ne se passe, simplement parce que j'en ai besoin.
Qui me fait rire avec un rien. Qui sais toujours comment me mettre à l'aise.

L'amitié est un vilain défaut, dans un cas comme le nôtre.

L'inspiration du moment: You get me - Teitur