mercredi 13 février 2008

Mine de rien...

Toutes les 22 minutes, quelque part sur la planète, une mine antipersonnel vient de faire une victime. Toutes les 22 minutes, un animal, un soldat, un homme, une femme ou un enfant est atteint injustement. Cette personne est blessée, parfois même tuée. Toutes les 22 minutes, un POW retentit sur une partie du globe. Une personne toutes les 22 minutes, ça fait 65 personnes par jour. Pour une semaine, on en compte 455 et pour un mois; 1950. Au bout d’un an, on atteint 23 725. 23 725 coeurs, 47 450 mains, 237 250 doigts. Vous trouvez pas que ça commence à faire beaucoup?

Bien souvent, la mine antipersonnel, qu’on a posé pour détruire un ennemi, fini par tuer un civil. Elle ne sait pas faire la différence entre un soldat, un fermier, ou bien un enfant sur le chemin de l’école. Pour chance, de nombreux organismes non gouvernementaux viennent à leur secours. Malheureusement, l’aide se fait rare, étant une activité périlleuse et dangereuse.

Aujourd’hui, environ 176 millions de mines antipersonnel sont enfouies dans les sols de notre planète…cette approximation n’est pas au dixième près, qu’on se le dise! Plus de 160 millions sont stockés chez les quelques 44 États non signataires du traité d’Ottawa (en vigueur depuis mars 1999, il interdit l’usage, la production, le stockage et le transfert de mines). De ces 44 pays, on parle bien entendu de nos chers voisins États-Uniens, de la Chine, de la Russie et de l’Inde.

Bien que tous ces chiffres sont troublants, il y a quand même un point positif : le nombre de victimes baisse chaque année et celui des pays ratifiant le traité d’Ottawa augmente. N’empêche que cette lutte n’est pas près de se terminer.

Tout bêtement, comme ça, durant la rédaction de ce texte (que j’ai étalée sur quelques jours), près de 200 mines antipersonnel ont sauté. Mine de rien, ça en fait du monde! Tentez l’expérience pour une journée : faites sonner une alarme toutes les 22 minutes…après quelque temps, vous en viendrez à craindre la prochaine sonnerie. Imaginez alors, pour le petit de 7 ans, qui n’a plus le droit de jouer avec ses copains à l’extérieur. L’appréhension n’est pas aux 22 minutes, mais bien aux 2 secondes…

1 commentaire:

Marie... a dit…

Ça fait réfléchir tout ça....et surtout apprécier ce que l'on a et l'endroit où l'on vit.