dimanche 13 avril 2008

Une poussière dans le vent

Hier soir, Poussière de pissenlit s’est lui-même mangé par la racine. ONPP est dans une boite en arbre, Rage de dent a eu son dernier traitement de canal, Idem se noiera dans quelques semaines, après avoir joué à Richmont.

Hier soir, ça a été notre meilleure représentation. J’ai jamais été aussi fière et contente de moi. De nous en fait. Parce que chacun a donné tout ce qu’il avait. « Ce soir, on la joue pour nous! » Tout a bien été! L’équipe des Mille Feux a franchement assuré.

En l’espace d’une semaine, les comédiens, metteurs en scènes et directeurs sont devenus une famille. Des gens bien différents se sont rassemblés grâce à la chose qu’ils ont en commun : l’amour du théâtre. Ceux avec qui je jouais sont devenus mes frères et sœurs. Celles avec qui j’ai travaillé tout au long de l’année aux communications sont dans mon cœur à tout jamais. Ceux que je considérais déjà comme mes amis le sont encore plus; j’ai pu vivre avec eux une expérience extraordinaire et voir en eux des gens merveilleux que je veux garder auprès de moi pour, je l’espère, bien longtemps.

« Ce soir, ONPP meurt. Donnez-lui une belle mort; la mort qu’elle mérite. » C’est assez troublant comme speech de motivation, mais en même temps, c’est la réalité. On ne jouera plus cette pièce. Il aura fallu de nombreuses heures d’écriture et 8 mois de préparation, pour 3 représentations de 45 minutes. Sur scène, lors du dernier salut, la tension s’est relâchée. Les larmes coulaient à flot, les sourires étaient accrochés sur tous les visages. L’adrénaline est remontée quelques temps après. Fous rire, rangement des décors, course, Fort boyard. On avait l’air de vrais enfants, mais qu’est-ce que ça pouvait nous faire!

Et puis voilà, c’est fini. Chacun rentre chez soi. Les câlins et les « je t’aime » n’ont jamais été aussi sincères. Hier soir, une nouvelle famille s’est laissée sur un coin de rue, la larme à l’œil, en s’échangeant numéro de téléphone et adresse courriel. Bonheur, tristesse et nostalgie (déjà) imprégnaient leur cœur.

Ça me rend triste...mais, je pleure pas… j’ai juste une poussière dans l’œil.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ah!


Ahhhhhhhh... Quel bonheur, quel bonheur!!
MC tu écris si bien... Merci pour ces mots-là. Merci.

Èmesi a dit…

Ohh! mélo! Merci!
Crime ça fait du bien de se faire dire ça!
Je t'aime si tant!