lundi 28 janvier 2008

Une boisson au jus, a juce beverage: quand le traducteur n'est pas là, les mots dansent mal

Matin. Tôt. Debout. Frigo. Porte. Soif. Carton. Jus. Débouche. Boit. Rebouche. Regarde. Outrée!

Maintenant que je suis réveillée (parallèlement au «caféïnomanes», j’ai besoin de mon verre de jus d’orange le matin avant d’être totalement fonctionnelle), je relis ce que je viens de voir sur mon 1.89 L de jus : «Boisson au jus» Boisson au jus? Est-ce que, malgré mes choix économiques et santés (m’étant procuré, la veille, un jus 50% moins de je sais pas quoi du Menu Bleu du Choix du Président –mon meilleur ami depuis que je suis ici, comme le IGA est désormais trop cher pour mes moyens-), j’aurais pris une de ces saletés de jus «fake» de coktail aux fruits ultra-giga-sucré que ma mère m’interdisait de boire étant jeune?

C’est en tournant le carton avec un air de dégoût-questionneur une seconde plus tard (ouais, parce que tout ça s’est passé en 1 seconde!), que j’ai pu comprendre : un beau gros « Juce beverage » côté anglais. Mais qu’est-ce que c’est que cette traduction d’enfant de primaire faite au Robert-Collins? Frustrée, mais pas vraiment tant que ça, je fais part de ma «découverte» à ma coloc et collègue de traduction cégepienne. C’est à se demander ce qui se passe dans le monde de la traduction d’emballage de bouffe, qui, pour avoir vécu l’expérience, est si, oh-so-not palpitant!

Bref, on a ri, j'ai refermé la porte du frigo et je suis allée terminer cette fausse lettre au monsieur de Bombardier, qui aurait versé une larme s'il avait vraiment lu cette demande de subvention!

Bien que l’ex-future-traductrice en moi me pousse à détester ce monde, je me surprends encore à trouver des erreurs et à dire que le cours d’anglicisme, ça vaut vraiment la peine, malgré ce que puisse penser un certain groupe de la gent masculine de CRM!!

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