Assise dans le train du métro, je te regardais nerveusement, cherchant à tout prix quelque chose à dire. Je jouais avec mon porte-feuilles...pour passer le stress j'imagine. Tu y as alors jeté un coup d'oeil. C'est là que tu as vu que ta photo avait changée. Tu n'y étais plus...je te l'avais bien dit; elle est cachée depuis plusieurs mois déjà... Ça t'a fait comme un coup de poing au ventre, je le voyais bien. Moi je commençais à avoir la gorge sèche, j'avais de la difficulté à respirer. Le trajet devenait lourd. Le temps semblait s'étirer, tout comme la distance entre nous.
On est sorti à la station Rosemont, bien avant notre destination. On s'est assis sur un banc et on y est resté pendant une heure. Une très longue heure. Tu voulais comprendre, savoir. Moi j'essayais d'expliquer. Je ne savais pas quoi dire, mis à part que ça ne fonctionnait plus. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'étais pas capable de te le dire. Tout ce qui sortait, c'était mes larmes...et les tiennes. Un train est arrivé, mais on est resté sur le banc. Les passants nous observaient du coin de l'oeil. Plusieurs trains ont passés, mais nous restions toujours sur le banc. Je n'avais plus la force de bouger, ni celle de partir.
Je me suis finalement résiliée et suis partie la première. J'ai pris le premier siège près de la fenêtre. Je t'ai fait signe de la main alors que le train se mettait en route. Tu avais ton chandail beige, celui avec la ligne bleue en plein centre. Ce soir-là, c'était la dernière fois que je t'ai vu...
Adieu Sam,
ta Blanche.
L'inspiration du moment: Samson - Regina Spektor
2 commentaires:
T'as le don d'écrire des affaires qui touchent d'assez près à ce que j'ai vécu/je vis.
C'est vraiment weird...
faut croire qu'on se ressemble plus qu'on ne le croit!
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